Madame d'Épinay : Hum... il faut se méfier des sots !
Marie-Anne : Pourquoi dites-vous cela ?
Madame d'Épinay : Parce que les hommes intelligents sont parfois si bêtes !
jeudi 30 avril 2009
mercredi 29 avril 2009
Mon père avait raison (Sacha Guitry)
Le grand père : Bonjour mon petit, je n’oublie pas que je t’ai promis une bicyclette va, malheureusement je n’y pense jamais que quand je te vois mais soit tranquille je n’oublie pas.
Le petit fils : moi non plus grand papa !
Le petit fils : moi non plus grand papa !
mardi 28 avril 2009
Mon père avait raison (Sacha Guitry)
Germaine : Un geste de pitié ne vous tente donc pas ?
Charles : J'ai de la pitié pour ceux qui en sont digne !
Germaine : Le mérite n'est pas grand.
Charles : J'ai de la pitié pour ceux qui en sont digne !
Germaine : Le mérite n'est pas grand.
lundi 27 avril 2009
Donne-moi tes yeux (Sacha Guitry)
François Bressolles (Sacha Guitry) est dans son cabinet. Il souffre des yeux, sa vue s'affaiblit. La veille, dans un cabaret il a adressé un mot à une chanteuse, Gilda (Mona Goya). La fille lui rend visite.
Gilda : J'ai tort de venir ?
François Bressolles : Du tout. Puisque vous êtes venue, venez...
Gilda : Je ne vous dérange pas ?
François Bressolles : Pas le moins du monde.
Gilda : Oui, mais enfin, vous ne m'attendiez tout de même pas.
François Bressolles : En vérité, je m'attendais à recevoir un coup de téléphone de vous.
Gilda : Eh bien figurez-vous, Monsieur, que cela avait d'abord été mon intention... Oui, car j'avais hâte de vous dire merci pour cette carte, qui m'a fait un plaisir ! Que vous ne soupçonnez pas !
François Bressolles : Tant mieux.
Gilda : Et puisqu'on se dit tout, je vous avouerai franchement que si ma lingère n'habitait pas à cinquante mètres de chez vous, je ne me serais pas permis de venir sonner à votre porte, seulement... ça faisait coïncidence, vous comprenez ?
François Bressolles : Oui, vous avez fait d'une pierre deux coups.
Gilda : Exactement.
François Bressolles : Voilà, comme vous alliez chez votre lingère...
Gilda : Non.
François Bressolles : Non ?
Gilda : Non, c'est plutôt parce que je venais chez vous que je vais en profiter pour aller voir ma lingère en sortant d'ici. C'est amusant, n'est-ce pas, de dire la vérité ? Surtout quand elle n'a rien de blessant. Oui, je préférais vous le dire dans les yeux : c'est adorable, Monsieur, ce que vous m'avez écrit sur cette carte !
François Bressolles : Mon Dieu, c'est bien peu de chose.
Gilda : Peu de chose ! Ah ! Eh bien si vous saviez !
François Bressolles : Si je savais quoi ? Vous m'intriguez.
Gilda : Quelques minutes avant mon tour de chant, hier au soir, savez-vous ce que le patron de la boîte me dit, pour me taquiner ? Il me dit : si tu étais une vraie artiste, tu plairais aux artistes. Ah ! J'encaisse ! Je vais chanter la rage au cœur ! Cinq minutes plus tard je sors de scène et qu'est-ce qu'on me passe ? Votre carte ! Alors je lui fais signe de venir et je lui fous le nez dedans... enfin, vous comprenez ce que je veux dire ?
François Bressolles : Oui, très bien, oui.
Gilda : Eh bien, Monsieur, ça l'a tellement épaté qu'il m'a réengagée pour un mois, illico !
Alors, ne me dites pas que c'est peu de chose, votre carte.
François Bressolles : Je suis ravi d'avoir une telle influence. Et vous savez que ce que je vous ai écrit, je le pense...
Gilda : Oui...
François Bressolles : Vous êtes très bien. Mais moi, je ne suis pas très bien. Je voudrais me trouver plus près de vous...
Gilda : Oui...
François Bressolles : Permettez.
Gilda : Alors, vous êtes vraiment sculpteur ?
François Bressolles : Eh oui, vraiment.
Gilda : Eh bien, c'était si drôle, je me suis demandé si ce n'était pas un prétexte.
François Bressolles : Un prétexte ?
Gilda : Oui, pour que je vienne chez vous...
François met sa main en visière sur ses yeux.
François Bressolles : Oh... Et vous êtes venue ?
Gilda : Vous me le reprochez ?
François Bressolles : Non, mais je m'en étonne.
Gilda : Vous pourriez vous en flatter, car je savais comment vous étiez.
François Bressolles : Oh, vous êtes courageuse.
Gilda : Un homme ne me fait pas peur.
François Bressolles : Comment l'entendez-vous ?
Gilda : D'une façon comme de l'autre : qu'il me plaise ou qu'il me déplaise. S'il me déplaît, je sais me défendre, et s'il me plaît... je sais me donner.
François Bressolles : Alors, avec moi, vous sauriez vous défendre ?
Gilda : Oh, vous allez à la pêche !
François Bressolles : Combien me donnez-vous ?
Gilda : Pour faire l'amour ?
François Bressolles (Ils rient ensemble) : Non, comme âge.
Gilda : Vous avez l'air d'avoir quarante ans... depuis une dizaine d'années.
François met sa main sur ses yeux
Gilda : Je vous ai fait de la peine ?
François Bressolles : Non, mais vous aviez raison : c'était un prétexte.
Gilda : La carte ?
François Bressolles : Oui... mais... pas celui que vous croyez.
Il prend à tâtons derrière lui la photo de Catherine, il la montre brièvement à la jeune femme.
Gilda : Ah, c'était pour agacer quelqu'un ?
François Bressolles : Ah, mieux que ça !
Gilda : Oh non ! Oh non, non, non, non, non ! Je n'aime pas ces histoires-là, moi ! Je n'aime pas que l'on se serve de moi pour faire quelque chose de mal !
François Bressolles : Et qui vous dit que je fais quelque chose de mal ?
Gilda : Parce que vous avez un drôle de regard en ce moment.
Gilda : J'ai tort de venir ?
François Bressolles : Du tout. Puisque vous êtes venue, venez...
Gilda : Je ne vous dérange pas ?
François Bressolles : Pas le moins du monde.
Gilda : Oui, mais enfin, vous ne m'attendiez tout de même pas.
François Bressolles : En vérité, je m'attendais à recevoir un coup de téléphone de vous.
Gilda : Eh bien figurez-vous, Monsieur, que cela avait d'abord été mon intention... Oui, car j'avais hâte de vous dire merci pour cette carte, qui m'a fait un plaisir ! Que vous ne soupçonnez pas !
François Bressolles : Tant mieux.
Gilda : Et puisqu'on se dit tout, je vous avouerai franchement que si ma lingère n'habitait pas à cinquante mètres de chez vous, je ne me serais pas permis de venir sonner à votre porte, seulement... ça faisait coïncidence, vous comprenez ?
François Bressolles : Oui, vous avez fait d'une pierre deux coups.
Gilda : Exactement.
François Bressolles : Voilà, comme vous alliez chez votre lingère...
Gilda : Non.
François Bressolles : Non ?
Gilda : Non, c'est plutôt parce que je venais chez vous que je vais en profiter pour aller voir ma lingère en sortant d'ici. C'est amusant, n'est-ce pas, de dire la vérité ? Surtout quand elle n'a rien de blessant. Oui, je préférais vous le dire dans les yeux : c'est adorable, Monsieur, ce que vous m'avez écrit sur cette carte !
François Bressolles : Mon Dieu, c'est bien peu de chose.
Gilda : Peu de chose ! Ah ! Eh bien si vous saviez !
François Bressolles : Si je savais quoi ? Vous m'intriguez.
Gilda : Quelques minutes avant mon tour de chant, hier au soir, savez-vous ce que le patron de la boîte me dit, pour me taquiner ? Il me dit : si tu étais une vraie artiste, tu plairais aux artistes. Ah ! J'encaisse ! Je vais chanter la rage au cœur ! Cinq minutes plus tard je sors de scène et qu'est-ce qu'on me passe ? Votre carte ! Alors je lui fais signe de venir et je lui fous le nez dedans... enfin, vous comprenez ce que je veux dire ?
François Bressolles : Oui, très bien, oui.
Gilda : Eh bien, Monsieur, ça l'a tellement épaté qu'il m'a réengagée pour un mois, illico !
Alors, ne me dites pas que c'est peu de chose, votre carte.
François Bressolles : Je suis ravi d'avoir une telle influence. Et vous savez que ce que je vous ai écrit, je le pense...
Gilda : Oui...
François Bressolles : Vous êtes très bien. Mais moi, je ne suis pas très bien. Je voudrais me trouver plus près de vous...
Gilda : Oui...
François Bressolles : Permettez.
Gilda : Alors, vous êtes vraiment sculpteur ?
François Bressolles : Eh oui, vraiment.
Gilda : Eh bien, c'était si drôle, je me suis demandé si ce n'était pas un prétexte.
François Bressolles : Un prétexte ?
Gilda : Oui, pour que je vienne chez vous...
François met sa main en visière sur ses yeux.
François Bressolles : Oh... Et vous êtes venue ?
Gilda : Vous me le reprochez ?
François Bressolles : Non, mais je m'en étonne.
Gilda : Vous pourriez vous en flatter, car je savais comment vous étiez.
François Bressolles : Oh, vous êtes courageuse.
Gilda : Un homme ne me fait pas peur.
François Bressolles : Comment l'entendez-vous ?
Gilda : D'une façon comme de l'autre : qu'il me plaise ou qu'il me déplaise. S'il me déplaît, je sais me défendre, et s'il me plaît... je sais me donner.
François Bressolles : Alors, avec moi, vous sauriez vous défendre ?
Gilda : Oh, vous allez à la pêche !
François Bressolles : Combien me donnez-vous ?
Gilda : Pour faire l'amour ?
François Bressolles (Ils rient ensemble) : Non, comme âge.
Gilda : Vous avez l'air d'avoir quarante ans... depuis une dizaine d'années.
François met sa main sur ses yeux
Gilda : Je vous ai fait de la peine ?
François Bressolles : Non, mais vous aviez raison : c'était un prétexte.
Gilda : La carte ?
François Bressolles : Oui... mais... pas celui que vous croyez.
Il prend à tâtons derrière lui la photo de Catherine, il la montre brièvement à la jeune femme.
Gilda : Ah, c'était pour agacer quelqu'un ?
François Bressolles : Ah, mieux que ça !
Gilda : Oh non ! Oh non, non, non, non, non ! Je n'aime pas ces histoires-là, moi ! Je n'aime pas que l'on se serve de moi pour faire quelque chose de mal !
François Bressolles : Et qui vous dit que je fais quelque chose de mal ?
Gilda : Parce que vous avez un drôle de regard en ce moment.
dimanche 26 avril 2009
Le voyage de Tchong-Li (Sacha Guitry)
Niao : Ne crois-tu pas qu'un jour les femmes seront libres ?
Tchong-Li : Le monde ira bien mal alors !
Niao : Les femmes ne sont pas heureuses.
Tchong-Li : Ce n'est pas ce qu'il faut dire. Il faut dire que les femmes sont malheureuses parce qu'elles croient qu'elles pourraient être heureuses.
Niao : Elles ne le peuvent pas ?
Tchong-Li : Non. Heureusement pour elles. Nous cesserions de les aimer si elles pouvaient être heureuses. Et ce qui les sauve c'est qu'il n'est rien qui soit plus triste au monde que le visage d'une femme qui ne sait pas qu'on la regarde.
Niao : Mais alors tu n'aimes pas les femmes ?
Tchong-Li : Non, en vérité, je ne les aime pas puisque j'en ai le moins possible, c'est-à-dire une seule.
Niao : Mais, celle-là ?
Tchong-Li : Celle-là ?... Celle-là, je l'aime... et je la désire comme si elle était la femme d'un autre !
Tchong-Li : Le monde ira bien mal alors !
Niao : Les femmes ne sont pas heureuses.
Tchong-Li : Ce n'est pas ce qu'il faut dire. Il faut dire que les femmes sont malheureuses parce qu'elles croient qu'elles pourraient être heureuses.
Niao : Elles ne le peuvent pas ?
Tchong-Li : Non. Heureusement pour elles. Nous cesserions de les aimer si elles pouvaient être heureuses. Et ce qui les sauve c'est qu'il n'est rien qui soit plus triste au monde que le visage d'une femme qui ne sait pas qu'on la regarde.
Niao : Mais alors tu n'aimes pas les femmes ?
Tchong-Li : Non, en vérité, je ne les aime pas puisque j'en ai le moins possible, c'est-à-dire une seule.
Niao : Mais, celle-là ?
Tchong-Li : Celle-là ?... Celle-là, je l'aime... et je la désire comme si elle était la femme d'un autre !
Libellés :
* Dialogues,
* Répliques,
Le voyage de Tchong-Li
samedi 25 avril 2009
Théâtre, je t'adore (Sacha Guitry)
« Entrer dans une salle pendant qu'un acteur joue, c'est poser une main sur l'épaule d'un homme qui est en train de dessiner. »
Extrait de Théâtre, je t'adore
Extrait de Théâtre, je t'adore
Jusqu'à nouvel ordre (Sacha Guitry)
« En réalité, ce qu'on entend par avoir du cœur, c'est avoir une faiblesse des glandes lacrymales en même temps qu'une légère paralysie du cervelet. »
Extrait de Jusqu'à nouvel ordre
Extrait de Jusqu'à nouvel ordre
vendredi 24 avril 2009
Toutes réflexions faites (Sacha Guitry)
« En cherchant bien, l'on trouverait à la plupart des bonnes actions des circonstances atténuantes. »
Extrait de Toutes réflexions faites
Extrait de Toutes réflexions faites
Libellés :
* Citations,
Toutes réflexions faites
jeudi 23 avril 2009
Elles et Toi (Sacha Guitry)
« Elles croient volontiers que parce qu'elles ont fait le contraire de ce qu'on leur demandait, elles ont pris une initiative. »
Extrait de Elles et Toi
Extrait de Elles et Toi
Elles et Toi (Sacha Guitry)
« Elles croient que tous les hommes sont pareils, parce qu'elles se conduisent de la même manière avec tous les hommes. »
Extrait de Elles et Toi
Extrait de Elles et Toi
mercredi 22 avril 2009
Le roman d’un tricheur (Sacha Guitry)
« Elle m’était antipathique et me plaisait, oui je me sentais simultanément attiré par tout ce qui précisément me repoussait en elle et l’opposé à moi phénomène d’attraction qui doit relever de la physique mais ignorant la physique je ne puis l’attribuer qu’au physique. »
Extrait du film Le roman d’un tricheur
Extrait du film Le roman d’un tricheur
Libellés :
* Citations,
Le roman d’un tricheur
Toutes réflexions faites (Sacha Guitry)
21 février 1945. J'ai cinquante dix ans !
Extrait de Toutes réflexions faites
Extrait de Toutes réflexions faites
Libellés :
* Citations,
Toutes réflexions faites
Françoise
« Entre mari et femme, moins un cadeau est utile, plus il est agréable. »
Extrait de Françoise
Extrait de Françoise
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