mercredi 31 décembre 2008

Dialogues du film Assassins et voleurs de Sacha Guitry

Dans son bureau Philippe (Jean Poiret) est en train d'écrire, soudain un bruit provient de l'extérieur. Il éteint la lampe et, quelques secondes après, un cambrioleur, Albert (Michel Serrault), fait son entrée. Philippe rallume la lampe et Albert, surpris, se retrouve face à lui.

Philippe : Chut ! Ma femme dort dans la chambre voisine et il ne faut pas la réveiller !

(Il fait signe à Albert, interloqué) Venez !

Albert : Mais, je...

Philippe : Venez-vous asseoir là. Vous arrivez très bien. Je ne dirai pas que je vous attendais, mais presque...

Albert : Qui… Moi ?

Philippe : Oui. Vous ou un autre qui aurait été de la même espèce que vous. Vous allez me comprendre...

(Il lui montre un revolver.)

Albert : Mais... oh ! La, la !

Philippe : Non, non, n'ayez pas peur, il ne vise que moi. J'allais me suicider dans cinq ou dix minutes... Extraordinaire coïncidence ! Cette décision de m'en aller, je l'ai prise il y a quelques heures, mais ce n'est pas sans une certaine répugnance que j'allais mettre ce projet à exécution.
Votre « miraculeuse » visite va simplifier toutes choses. Vous êtes un assassin, n'est-ce pas ?

Albert : Oui. Enfin, il ne faut rien exagérer. Je suis plutôt voleur ! Seulement, il faut bien le dire, c'est une profession qui vous met quelquefois dans l'obligation de...

Philippe : De vous défendre ?

Albert : Dame, c'est qu'on peut se retrouver tout à coup...

Philippe : ...en face de gens brutaux qui ne sont pas disposés à se laisser voler sans opposer, tout de même, une certaine résistance.

Albert : Vous avez dit le mot, car, si les gens se laissaient bâillonner ou même s'ils restaient tout simplement tranquilles on ne leur ferait aucun mal. S'ils nous considéraient comme des polyvalents et non comme des voleurs, les choses ne s'envenimeraient pas. Nous, n'en voulons qu'à leur argent...

Philippe : Et ils y tiennent, bien sûr, comme vous y tenez vous-même !

Albert : Voilà.

Philippe : Vous êtes-vous souvent trouvé dans la nécessité de tuer ?

Albert : Deux ou trois fois... mais, enfin, je n'ai vraiment tué qu'une seule fois...

Philippe : Vous le regrettez ?

Albert : De n'avoir tué qu'une fois ?

Philippe : Non, d'avoir tué une fois.

Albert : Oh ! Non, non, non ! Ça, pas du tout. Car, il se passe une chose qui est vraiment curieuse nous en parlons souvent, entre nous, cambrioleurs la plupart des gens que nous nous sommes trouvés dans la nécessité comme vous dites de supprimer nous nous apercevons après que ce n'étaient pas des gens très bien, ni très honnêtes ni très propres. Et c'était justement le cas du bonhomme que j'ai descendu : un forban, c'est bien simple ! Et personne ne le savait. Donc, sa mort ayant mis un terme à ses escroqueries, c'est à moi qu'on le doit. Mais je vous ai coupé la parole... revenons à votre suicide car, je me demande à quoi vous voulez en venir...

Philippe : A ceci : puisque me voilà nez à nez avec un homme dont c'est un peu la profession...

Albert : Oh...

Philippe : ...je vais vous demander de bien vouloir me suicider vous même...

Albert : Froidement, comme ça ?

Philippe : Ça vous ennuie ?

Albert : Oh ! C'est pas que ça m'ennuie, mais enfin, ça me gêne un peu, parce que ça va manquer de légitime défense ! Le consentement de la victime est une chose rare, vous savez !

Philippe : Ce n'est pas un consentement ! C'est un service que je vous demande ! D'ailleurs, dites-moi la somme que vous voulez et... je ne la discuterai pas, si vous êtes raisonnable !

Albert : hein ! Ça vaut cher !

Philippe : Pas tellement. Voyons, vous ne courrez aucun risque...

Albert : Ah.

Philippe : Mais non !

Albert : Tout de même, si.

Philippe : Puisqu'il y aura mon testament dans lequel je déclare que je vais me suicider... vous êtes donc couvert ! Dans le cas improbable où vous serez enquêté, mais vous ne le serez pas si vous suivez mes directives ! Vous tirez de tout près, comme si c'était moi qui tenais le revolver. Aussitôt le coup parti, vous le posez à terre, la crosse retournée de mon côté, tout comme s'il était tombé de ma main droite. Vous repartez par la fenêtre en refermant les volets, mais il faut le faire très vite, avant que ma femme n'arrive. Vous reprenez votre échelle, et vous allez la remettre là où vous l'avez prise !

Albert : Ah ! Oui. Oui, c'est ingénieux, évidemment ! Et, d'autre part, le testament doit écarter tous les soupçons, comme vous le disiez !

Philippe : voila pourquoi, je vais vous demander de me faire grâce d’environ vingt minutes le temps de l’écrire ce testament précisément que je commencé lorsque vous êtes entrez et vous voyez que je ne vous mens pas.

(Il lui montre le testament.)

mardi 30 décembre 2008


Chez Les Zoaques


Règlement à l'usage des invités.


(Sacha Guitry possédait une propriété à Jumièges qui s'appelait « Chez les Zoaques » voilà le règlement pour ses invités)


Article premier.


Nous voulons consacrer ce premier article à vous souhaiter la bienvenue, et nous vous disons : Vous êtes ici chez vous. Mais rendez-vous compte que c'est une façon de parler.

Article 2.


Faudrait-il vous répéter que, votre chambre ayant été choisie avec discernement, il est inutile de vous entêter à vouloir en changer ?

Article 3.


Vous trouverez sans peine à la tête du lit une petite poire avec un fil : c'est la sonnette.
A ce sujet nous croyons devoir vous rappeler le vieux dicton français : « On n'est jamais si bien servi que par soi-même. »

Article 4.


Si vous avez l'habitude de vous coucher de bonne heure, ne changez rien à vos habitudes. Mais les chambres donnant sur le hall, appliquez-vous à ne pas troubler par votre sommeil les conversations de ceux qui ne dorment pas.

Article 5.


En aucun cas messieurs les invités ne pourront se servir des baignoires pour y laver leurs bicyclettes.

Article 6.


La clef de la cave est à disposition de messieurs les invités. Nous voulons parler de la cave à charbon.

Article 7.


A table, quelque appétit que vous ayez, songez que vous n'êtes jamais le dernier à vous servir.

Article 8.


Au salon, si messieurs les invités croyaient se trouver dès le premier jour en mesure de pouvoir prendre part à la conversation, ils le feraient bien entendu avec la plus grande circonspection et sous leur entière responsabilité.

Article 9.


Les personnes qui viennent du samedi au lundi sont priées de ne pas prolonger leur séjour au-delà du mercredi.

Article 10.


Hélas ! Toutes les joies sont limitées ! Quand l'heure affreuse du départ aura sonné pour vous, que votre décision soit brusque. Ne demandez pas à consulter l'indicateur, ne cherchez pas à nous faire comprendre que vous allez partir, ne traînez pas, dites seulement : « Je pars ! », et vous verrez que nous serons aussi courageux que vous. Nous vous indiquerons brièvement les heures des trains et, sitôt que votre choix sera fait, nous n'en parlerons plus. Nous ne voulons pas que votre départ soit un souvenir pour nous.Le souvenir, c'est que vous serez venu.


Les Zoaques.

lundi 29 décembre 2008

Le Roman d'un tricheur (1936)

■ tiré du roman Mémoires d'un tricheur.
Sortie : 19 septembre 1936 au cinéma Marignan à Paris.
Durée : 77 minutes

Synopsis : Pour avoir volé huit sous dans le tiroir-caisse de ses parents, un petit garçon est puni : il est privé des champignons du déjeuner. Les onze membres de la famille à table meurent empoisonnés. Chasseur dans un restaurant puis groom dans un hôtel de la Côte d'Azur, le jeune homme se fait le serment d'être riche un jour. Naturalisé monégasque, il devient croupier. Puis tricheur professionnel. Un honnête homme fait de lui un joueur : notre héros perd en jouant honnêtement, tout ce qu'il avait gagné en trichant.

dimanche 28 décembre 2008

« Aimer, c'est faire constamment l'amour, à tout propos jusqu'en paroles. Et c'est le faire où que ce soit, n'importe quand parce qu'on est heureux, parce qu'on est morose, parce qu'on se sent bien, parce qu'on est malade et parfois même aussi parce qu'on n'en a pas le temps. »

extrait de Elles et Toi

samedi 27 décembre 2008

Bonne Chance (1935)

Sortie : le 20 septembre 1935 au cinéma Colisée à Paris.

Durée : 78 minutes.

Synopsis : Une rue d'un quartier populaire de Paris. Claude, un rapin bientôt quinquagénaire, vivant chichement de ses croquis, a pour voisine une jeune et jolie blanchisseuse, Marie Muscat, qui habite un modeste appartement avec sa mère. Celle-ci a hâte de la marier. Un prétendant se présente en la personne de Prosper, un benêt, en instance de départ pour treize jours d'instruction militaire. Mais Marie semble plus attirée par le peintre, en dépit de leur différence d'âge. Alors qu'elle va acheter un billet de loterie, il lui souhaite cordialement « bonne chance ». Superstitieuse, elle décide de partager son lot avec lui si elle gagne. Et c'est ce qui arrive: elle touche deux millions ! Claude n'accepte qu'à la condition qu'ils s'offrent ensemble un beau voyage. En tout bien tout honneur, car Marie est à présent fiancée à Prosper. Le mariage doit avoir lieu dans deux semaines à Fontenac, petite bourgade du Midi dont la jeune fille est originaire. Claude s'engage à accompagner la promise jusqu'à la porte de la mairie, leur escapade terminée. Des péripéties diverses et cocasses vont émailler ce périple qui ressemble bientôt à un voyage de noces avant la lettre. Pour commencer, Claude couvre Marie de cadeaux, en puisant largement dans leur pactole. Il lui fait une cour discrète, mais assidue. Ils font chambre à part, mais le hasard les rapproche sans cesse. Au casino de Monte-Carlo, il s'aperçoit qu'elle est son porte chance : il se ruine en son absence, mais regagne une fortune dès qu'elle réapparaît. À Fontenac, Claude réserve une surprise à sa protégée : grâce à l'envoi d'un chèque conséquent au maire du village, Marie sera accueillie comme une reine. Constatant qu'elle est née de père inconnu, il se propose même de la reconnaître, en secret. Ce qui va compliquer les choses, car entre-temps, Prosper s'est trouvé une autre compagne, de sorte que la place du marié reste vide le jour de la cérémonie. Claude se précipite pour l'occuper, quitte à prendre pour épouse celle dont il faillit devenir le père adoptif ! Et tout le monde sera heureux...

vendredi 26 décembre 2008

Les Trois font la paire (1957)

■ (n'apparaît pas comme acteur, mais narrateur)

Sortie : le 17 mai 1957 aux cinémas Gaumont Palace, Aubert Palace, Gaumont Théâtre et Raimu à Paris.

Durée : 90 minutes.

Synopsis : Espérant faire carrière dans le gangstérisme, Jojo, un jeune chenapan, démontre son savoir-faire en poignardant un passant en plein jour. Or, la victime était en train de tourner un film, et le crime a été enregistré. Chargé de l'enquête, le commissaire Bernard, un fin limier qui se prend pour Maigret, se fait projeter la séquence et en extrait un portrait de l'assassin. L'un de ses hommes croit y reconnaître un clown du cirque Médrano, lequel est aussitôt arrêté. Mais ce dernier a un frère jumeau pour partenaire : chacun s'accuse pour disculper l'autre. Deux suspects valant mieux qu'un, on les garde tous deux sous les verrous à la Sûreté. Cependant, le véritable meurtrier court toujours : c'est un sosie des jumeaux antipodistes. Il faut l'intervention de Titine une dame de mœurs légères, mais à la mémoire infaillible, qui a passé la nuit avec ce troisième larron pour que la lumière se fasse. Seule une femme, vénale de préférence, était à même de démêler le vrai du faux, la réalité de ses simulacres. Au lit, un homme se découvre, sans illusion possible... Jojo, confondu, sera abattu sur les lieux mêmes de son forfait, par le chef de la bande dans laquelle il souhaitait être admis. De quoi vous désespérer d'être malhonnête ! Ce règlement de comptes sera d'ailleurs maquillé en suicide, au grand dam du commissaire de police, qui n'y verra que du feu...

jeudi 25 décembre 2008

Assassins et voleurs (1957)

■ (n'apparaît pas comme acteur)

Sortie : 8 février 1957 aux cinémas Paramount, George V, Lutétia, Palais Rochechouart, Sélect et Folies à Paris.

Durée: 80 minutes.

Synopsis : Apparemment peu fait pour se rencontrer, deux hommes se trouvent face à face. Albert Le Cagneux est cambrioleur et le château qu'il visite appartient à Philippe Dartois. Celui-ci ne semble pas ému par celui-là et, flegmatique, malicieux et bavard, il explique à Albert déconcerté qu'il est le bienvenu. Il cherchait le moyen d'en finir avec une vie qui lui pèse. Albert arrive à point, il sera l'instrument du destin.

Philippe alors raconte sa vie à son interlocuteur et dévoile les secrets d'une existence tumultueuse. Autrefois, le séduisant châtelain fut surpris chez sa maîtresse par le mari jaloux. Coups de revolver : la jeune femme fut tuée mais Philippe, à son tour, supprima l'époux bafoué et laissa condamner à sa place un témoin innocent. Il traîne depuis ce remord, bien qu'un accident de voiture l'ait empêché d'intervenir au procès. Or, durant le temps où il était inconscient, une nouvelle vie s'était ouverte à lui : un voleur payait pour lui, pourquoi par un juste retour ne deviendrait-il pas, lui aussi, voleur ? Il le devint. Philippe narre avec une grande complaisance quelques-uns de ses vols où il combina virtuosité et ingéniosité. Toutefois, son anxiété est grande car il a appris, le jour même, que sa victime vient de sortir de prison. Celui-ci ne doit penser qu'à se venger. C'est pourquoi Philippe Dartois, plein d'angoisse, ne songe plus qu'à mourir. Albert lui révèle alors que c'est lui l'homme redoutable. Puisque Philippe veut mourir, Albert se fera un plaisir de l'abattre, après que sa future victime ait rédigé rapidement un testament en sa faveur. Ce qui est fait. Philippe explique une dernière fois la façon de faire croire à un suicide et, ce faisant, il tire sur Le Cagneux. Dartois, assassin et voleur, n'a plus qu'à déchirer le testament tout en déclarant : « Cet homme-là m'aurait emmerdé toute ma vie ! ».

mercredi 24 décembre 2008

Si Paris nous était conté... (1956)

Sortie : le 10 février 1956 aux cinémas Gaumont, Palace, Berlitz et Paris à Paris.

Durée: 183 minutes.

Synopsis : Débutant son film quand Paris était Lutèce, évoquant les invasions, n'oubliant ni sainte Geneviève, ni Jeanne d'Arc, le conteur remonte à sa fantaisie le cours des siècles et s'il donne la préférence à Louis XI, à François Ier à Henri III, à Henri IV, c'est parce que dans ses œuvres précédentes il avait célébré Louis XIV, Louis XV et Napoléon. Un chanteur des rues assure la liaison entre les époques. L'épisode des évasions de Latude, célèbre embastillé, prend une grande importance. On voit naître la Révolution, condamner Louis XVI et Marie-Antoinette, et l'impératrice Eugénie s'apprête à figurer au milieu de ses dames d'honneur, dans le célèbre tableau de Winterhalter. Une gaillarde centenaire nous amène ensuite en 1955, à travers la succession des républiques en égrenant les souvenirs de la Belle Époque et ceux de la Grande Guerre.

mardi 23 décembre 2008

Napoléon (1955)

Sortie : 25 mars 1955 aux cinémas Gaumont, Palace, Berlitz, Paris et Studio 38 à Paris.

Durée: 183 minutes.

Synopsis : Sacha Guitry, encore une fois dans la peau de Talleyrand, nous raconte et commente l'histoire de l'Empereur, avec son cynisme ironique et élégant, un brio et légèreté qui n'appartiennent qu'à lui. Historiettes piquantes, interprétées par les acteurs plus renommés de l'époque, et grandes fresques historiques se marient avec une souplesse qui enchante de bout en bout.

Racontées par Talleyrand, à qui l'on vient d'apprendre sa mort à Sainte-Hélène, la vie et les conquêtes (militaires et galantes) de Bonaparte, devenu Napoléon après le coup d'état du 18 Brumaire. Son enfance, son ascension irrésistible vers la gloire, ses amours, ses triomphes, ses revers, son abdication, son exil.

lundi 22 décembre 2008

Si Versailles m'était conté... (1953)

Sortie : 12 février 1954 aux cinémas Gaumont, Palace, Berlitz et Marignan à Paris.


Durée: 165 minutes.

Synopsis : Avec une manière toute personnelle, suprêmement élégante et raffinée d'écrire l'histoire du Château de Versailles, Sacha Guitry est le maître d'œuvre d'une suite de grandes scènes où défilent les acteurs plus célèbres les uns que les autres donnant aux personnages qu'ils incarnent une apparence inoubliable. Mais le véritable héros du film est le Château de Versailles...

dimanche 21 décembre 2008

La Vie d'un honnête homme (1953)

■ (n'apparaît pas comme acteur, mais narrateur)

Synopsis : Sévère et redoutable homme d'affaires, morose et apparemment austère, tel se présente à sa famille, à ses serviteurs et à son personnel, M. Albert Ménard Lacoste qui se plaît à s'auréoler du titre d'honnête homme. Pour son malheur, Albert à un frère jumeau, Alain, dont la ressemblance physique avec lui est hallucinante, tandis que leurs caractères diffèrent en tous points. Les deux hommes ne se sont jamais aimés et, s'étant éloigné de sa famille, Alain a vécu une existence fantasque, soumise à son bon plaisir. Sans ressources, il vient demander à Albert, riche et puissant, de lui trouver une place dans ses usines. Celui-ci refuse froidement, consent à une aumône et éconduit le visiteur. Toutefois, ayant retenu l'adresse du médiocre hôtel où il demeure et tourmenté par un obscur remords, Albert va retrouver son jumeau. Il le trouve fatigué, déprimé... Pire, au milieu de la conversation, Alain, victime d'un malaise, meurt subitement. C'est alors qu'une idée machiavélique germe dans le cerveau d'Albert : profiter de cette ressemblance extraordinaire, faire croire que c'est lui, l'industriel irréprochable, qui est mort et, sous l'identité d'Alain, observer l'attitude de ses proches à l'occasion de son décès. Le plan réussit fort bien. Une prostituée de haut vol, surnommée « la Comtesse », qui a eu des bontés pour Alain, s'y laisse prendre. Et le rusé Albert ayant rédigé un codicille à son testament codicille qui avantage son frère jumeau assiste, écœuré, à toutes les lâchetés et à tous les abandons de sa femme, la cupide et autoritaire Madeleine, et de ses enfants. Si bien que lorsque le docteur de la famille découvre la supercherie, Albert, édifié et gonflé d'amertume, s'est déjà éloigné pour toujours dans la nuit.

samedi 20 décembre 2008

Je l'ai été trois fois (1952)

■ reprise d'extraits de ses pièces Mon double et ma moitié & Les Desseins de la providence.

Sortie : 24 octobre 1952 aux cinémas Le Français et Marbœuf à Paris.
Durée: 97 minutes.
Synopsis : Le comédien Jean Renneval, un séduisant quinquagénaire, est en tournée théâtrale à Monte-Carlo. Il est attiré par une jolie femme, épouse d'un bijoutier, et obtient d'elle un rendez-vous galant, entre le deuxième et le troisième acte de la représentation, le mari devant opportunément partir ce soir-là pour Paris. Mais ce dernier, craignant de laisser sa femme seule, invite à dîner un chaperon, Henriette, et se met à raconter au cours du repas comment il fut victime par deux fois d'infidélité conjugale. Sa première épouse l'a trompé, de bonne foi, avec un Belge qui était son parfait sosie ; la seconde, par excès de zèle commercial, avec un sultan amateur de pierres précieuses. On a beau avoir une tête de cocu, ce qui est le cas du bijoutier, un tel doublet a de quoi vous rendre méfiant. Or, jamais deux sans trois : ayant raté son train, le cornard va trouver sa dernière femme en compagnie de Renneval, au moment où celui-ci s'apprête à rentrer en scène, en costume de cardinal. Persuadé qu'il a affaire à un authentique prélat, le bijoutier accepte cette troisième infortune, couverte par la dignité sacerdotale.

vendredi 19 décembre 2008

La Poison (1951)

■ Dans ce film Sacha Guitry n'y apparaît pas comme acteur mais narrateur. Il tourna ce film en 11 jours surtout du faite que Michel Simon n’aimait pas les deuxième prise & en partie surtout parce que le génie jamais, cela ne peux traîner.

Sortie : 30 novembre 1951 aux cinémas Gaumont, Palace, Berlitz et Colisée à Paris.

Durée: 85 minutes.

Synopsis : Paul Braconnier ne peut plus supporter sa femme, vieille et sale pocharde. Elle, de son côté, a acheté secrètement de la mort-aux-rats pour supprimer son époux. Impressionné par l'habileté de Maître Aubanel, qui vient de fêter son centième acquittement, Paul Braconnier va le trouver et le questionne avec suffisamment d'adresse pour apprendre dans quelles conditions il peut tuer sa femme en étant à peu près assuré d'être acquitté. De retour chez lui, il exécute les « instructions » de l'avocat à la lettre : il tue, d'un coup de couteau dans le ventre, sa femme, qui avait commencé à lui verser du poison. Brillamment défendu par Maître Aubanel, Paul Braconnier est triomphalement acquitté.

jeudi 18 décembre 2008

Deburau (1951)

■ d'après la pièce Deburau.

Sortie : 29 juin 1951 aux cinémas Le Royal et Le Méliès à Paris.

Durée: 120 minutes.

Synopsis : La France sous la Restauration. Au théâtre des Funambules, Boulevard du Temple, la grande vedette est le mime Deburau. Il joue Pierrot lunaire à la perfection. La presse le porte aux nues. Il ne manque pas d'admiratrices, mais lorsque l'une d'elles tente de le séduire, il extrait de son gousset un médaillon représentant le portrait de sa femme. Il a aussi un fils, Charles. La famille est toute sa vie. Un jour, pourtant, survient une femme qui va lui faire oublier ses devoirs : c'est Marie Duplessis, la dame aux camélias. Il va vivre quelques semaines de bonheur intense avec elle, jusqu'à ce qu'il se voie supplanté par un rival plus jeune, Armand Duval. Entre-temps, sa femme l'a quitté. Désespéré, aigri, il ne lui reste que son fils, auquel il va se consacrer tout entier. Il tente de dissuader ce dernier de se lancer dans le théâtre. Mais, constatant qu'il a le feu sacré, il lui transmet le flambeau de son art. La lignée des Deburau continue.

mercredi 17 décembre 2008

Deburau (1951)

■ d'après la pièce du même nom.

Sortie : 29 juin 1951 aux cinémas Le Royal et Le Méliès à Paris.

Durée : 120 minutes.

Synopsis : La France sous la Restauration. Au théâtre des Funambules, Boulevard du Temple, la grande vedette est le mime Deburau. Il joue Pierrot lunaire à la perfection. La presse le porte aux nues. Il ne manque pas d'admiratrices, mais lorsque l'une d'elles tente de le séduire, il extrait de son gousset un médaillon représentant le portrait de sa femme. Il a aussi un fils, Charles. La famille est toute sa vie. Un jour, pourtant, survient une femme qui va lui faire oublier ses devoirs : c'est Marie Duplessis, la dame aux camélias. Il va vivre quelques semaines de bonheur intense avec elle, jusqu'à ce qu'il se voie supplanté par un rival plus jeune, Armand Duval. Entre-temps, sa femme l'a quitté. Désespéré, aigri, il ne lui reste que son fils, auquel il va se consacrer tout entier. Il tente de dissuader ce dernier de se lancer dans le théâtre. Mais, constatant qu'il a le feu sacré, il lui transmet le flambeau de son art. La lignée des Deburau continue.

mardi 16 décembre 2008

Le Trésor de Cantenac (1950)

Sortie : 6 septembre 1950 aux cinémas Marignan et Marivaux à Paris.

Durée : 95 minutes.

Synopsis : “Il était une fois un petit village qui vivotait modestement, loin des grandes routes...” Nous sommes à Cantenac, une localité imaginaire en proie à de mesquines querelles de clocher, où tout le monde en veut à tout le monde. Il y a là, entre autres, le maire et le curé, qui sont frères jumeaux et ennemis jurés ; une mercière qui cherche en vain un époux pour sa fille, la belle Virginie ; l'opulente tenancière du café, flanquée d'un mari et d'un amant, aussi jaloux l'un que l'autre; un poivrot, qu'on n'a jamais vu boire mais qui paraît toujours saoul ; l'idiot du village, moins bête qu'il n'en a l'air; une famille de paysans âpres au gain ; et deux patriarches respectables: un vieillard de 128 ans, qui ne se résigne pas à mourir, et un baron septuagénaire, descendant d'une noble lignée, aujourd'hui ruiné mais qui porte encore beau : il se paie même le luxe de se faire servir par un couple de domestiques, lesquels sont en fait devenus ses patrons, et dont il est le locataire ! Se sentant près de sa fin, et dégoûté de la vie, le baron songe au suicide. Le centenaire l'en dissuade en lui révélant l'existence d'un trésor, dont il est dépositaire, ayant appartenu autrefois au Sire de Cantenac, un lointain ancêtre du baron. Celui-ci le récupère, mais au lieu de l'employer à son usage personnel, choisit d'en faire profiter la communauté. Dès lors, Cantenac devient un paradis, où chacun oublie ses querelles et retrouve la joie de vivre. Dans son château reconstruit, le baron accueille le village au grand complet pour une fête costumée, où l'on chante et l'on danse. Lui-même reprend goût à la vie et au travail manuel en endossant une défroque de maître verrier, conformément au métier de son ancêtre.

lundi 15 décembre 2008

Tu m'as sauvé la vie (1950)

Sortie : 20 septembre 1950 à Paris.

Durée : 86 minutes.

Synopsis : Le baron de Saint Rambert est un vieil égoïste, qui vit seul avec ses domestiques. Il est en butte aux assiduités de sa voisine, une comtesse au tempérament incendiaire. Un jour, on sonne à la porte : c'est une espèce de clochard philosophe à la recherche d'un emploi. Le baron lui propose une aumône, que l'autre refuse avec hauteur. Là-dessus, le baron sort faire sa promenade en ville. Peu après, on le ramène sur une civière : il a failli être écrasé par un chauffard et n'a dû son salut qu'à l'intervention d'un passant, lequel n'est autre que le clochard qu'il avait éconduit. Par reconnaissance, le baron décide d'en faire son légataire universel (il porte le nom prédestiné de Fortuné Richard), à la consternation de son entourage, qui convoitait l'héritage. Cependant, soigné attentivement par une jolie infirmière, le baron songe à créer un foyer. L'ex-clochard n'y a plus sa place. Il a d'ailleurs d'autres visées : la comtesse lui tend les bras, avec sa fortune en prime. Quant à l'infirmière, elle se révèle être l'épouse du chirurgien qui a soigné l'illustre malade ; son travail accompli, elle abandonne la place. Les domestiques respirent : il n'y a plus à redouter de captation d'héritage. Le baron retrouve sa vie paisible d'antan, avec un regain de misanthropie.

dimanche 14 décembre 2008

Toâ (1949)

■ tiré de la comédie Tôa.

Sortie : 28 octobre 1949 aux cinémas Olympia, Alhambra et Les Portiques à Paris

Durée : 88 minutes.

Synopsis : Après une orageuse scène de ménage avec son amant, l'auteur dramatique et acteur Michel Desnoyer, la belle Ecaterina décide de rompre et quitte les lieux. Michel reçoit peu après la visite de Françoise et de son mari Fernand, de retour d'un long séjour aux États-Unis. Comme le directeur du théâtre lui réclame une nouvelle pièce, Michel pense à mettre en scène l'histoire de sa liaison avec la fougueuse jeune femme. Pour incarner son ancienne maîtresse, il engage Françoise, qui rêve depuis toujours de monter sur les planches, ainsi que sa domestique en titre, Maria, pour jouer sa bonne. Le décor de la pièce sera une reproduction exacte du bureau de l'écrivain. Le soir de la première, Michel reçoit des menaces de mort. Ecaterina les lui a envoyés et se trouve dans la salle. Arguant qu'un auteur dramatique n'a pas le droit de raconter à tout le monde ses affaires de cœur, elle ne cesse de l'interpeller durant la représentation et provoque un scandale. Elle finit par se calmer et un dialogue s'engage alors entre Michel sur scène et Ecaterina, simple spectatrice. Le lendemain, tous les journaux font écho de l'incident peu commun de la veille, offrant une publicité inespérée. À tel point que le directeur du théâtre demande à Desnoyer d'inclure dans sa pièce l'intervention d'Ecaterina. Ce même matin, Michel reçoit tour à tour chez lui Françoise, suivie de peu par Fernand, puis Ecaterina. Laquelle accuse Françoise d'être devenue la maîtresse de Michel, et fait part de ses soupçons à Fernand. Mais la jeune femme, jalouse, ne pouvait savoir que Michel et Françoise sont frère et sœur. Michel et elle se réconcilient et décident de se marier. La pièce qui raconte leur idylle continuera son succès triomphal.

samedi 13 décembre 2008

Aux deux colombes (1949)

■ tiré de la comédie du même nom.

Sortie : 28 juillet 1949 aux cinémas Marignan et Marivaux à Paris
Durée : 89 minutes.
Synopsis : Jean-Pierre Walther un éminent avocat parisien, mène une vie tranquille avec sa seconde femme Marie-Thérèse. Un jour il voit arriver Marie-Jeanne, sa première femme et sœur aînée de Marie-Thérèse, qu'il croyait morte dans un incendie. Les deux sœurs se disputent violemment leur mari commun. Jean-Pierre constate qu'il n'a vraiment aimé ni l'une ni l'autre...

vendredi 12 décembre 2008

Le Diable Boiteux (1948)

■ Le Diable boiteux (Talleyrand) d'après la pièce de théâtre Le Diable Boiteux.

Sortie : 29 septembre 1948 aux cinémas Marignan et Marivaux (Paris).

Durée: 120 minutes.

Synopsis : Quelques épisodes de la vie du rusé diplomate français Talleyrand (1754 à 1838), qui servit sous six régimes, de Louis XV à Louis-Philippe : l'accident d'enfance qui l'affligea d'un pied-bot, son accession à la prêtrise puis à la dignité épiscopale, son aisance à retourner son froc, ses succès auprès des jolies femmes, sa manie de la conspiration, ses trahisons dictées par le seul souci de servir la France, enfin son triomphe : l'alliance avec l'Angleterre, peu avant sa mort.

jeudi 11 décembre 2008

Le Comédien (1947)

■ adapté de la pièce Le Comédien.

Sortie : 19 mai 1948 au cinéma Colisée à Paris.

Durée : 92 minutes.

Synopsis : Lucien Guitry, né à Paris mais ayant passé son enfance en Normandie, grandit rue de Valois, dans la mercerie de son père. À huit ans, il est déjà passionné de théâtre et fait l'école buissonnière pour apprendre par cœur les classiques du répertoire. Son père en est secrètement fier, ayant lui-même rêvé d'être acteur. Loin de contrecarrer la vocation de son rejeton, il l'encourage et lui fait suivre les cours de Montrose au Conservatoire. Puis il loue le théâtre d'Étampes, où le jeune prodige va pouvoir faire ses premières armes. À vingt ans, Lucien Guitry, déjà célèbre, décline une offre de la Comédie-Française, préférant partir en tournée en Russie où, pendant neuf ans, il fera applaudir le théâtre français. C'est là que naîtra son fils Sacha. À son retour en France, il connaît un triomphe sur les scènes parisiennes, notamment dans « Crainquebille » et « Chantecler ». On le voit travailler chez lui à la création du « Misanthrope ». Son vieil ami Maillard lui présente sa nièce Catherine, dont il tombe amoureux. Il l'épouse. Mais le ménage bat de l'aile, car la jeune femme s'est mise en tête de faire elle aussi du théâtre, pour lequel elle est peu douée. Lucien Guitry se retrouve seul. Il interprète les pièces écrites par son fils, dont « Le comédien », qui lui est dédié. Le soir de la répétition générale de « L'amour masqué » une opérette de Sacha, une crise cardiaque le terrasse. Il était âgé de 65 ans. Le métier d'acteur, aimait-il dire, est « le plus beau du monde ».

mercredi 10 décembre 2008

MCDXXIX à MCMXLII de Jeanne d'Arc à Philippe Pétain (1944)

■ 1429 à 1942 de Jeanne d'Arc à Philippe Pétain.

Sortie : mai 1944

Durée : un peu plus d’1 heure.

Synopsis : c’est un film écrit et réalisé par Sacha Guitry, vraisemblablement tourné début 1944 et d'emblée non destiné à une exploitation commerciale. Il s'agit en effet d'un unique plan fixe de plus d'une heure sur les pages d'un livre d'art éponyme publié sous la signature de Sacha Guitry en 1942.

Le film, projeté lors d'un gala à l'Opéra de Paris en mai 1944, était destiné à tourner en province à seule fin de présenter aux libraires, marchands d'éditions rares et clients potentiels l'existence de l'édition de luxe du livre d'art éponyme, paru deux ans auparavant. Il existe deux copies du film, l'une ne comportant que les voix off des divers intervenants (comédiens, artistes lyriques, personnalités des Arts et des Lettres), l'autre comportant en sus le commentaire de Sacha Guitry. Depuis sa présentation au Palais Garnier, « MCDXXIX à MCMXLII (De Jeanne d'Arc à Philippe Pétain) » n'a été projeté que deux fois à la Cinémathèque française, une ou deux fois à Locarno et une fois à Lisbonne (été 1993 au printemps 1994).

mardi 9 décembre 2008

La Malibran (1944)

Sortie : le 3 mars 1944 au cinéma Le Biarritz et Le Français à Paris.

Durée : 95 minutes.

Synopsis : La célèbre cantatrice Maria Malibran vient de mourir. Quelques amis se réunissent pour évoquer sa courte et fulgurante carrière. Tandis qu'Alfred de Musset compose ses, la comtesse Merlin, qui fut sa confidente, raconte sa vie. Fille d'un ténor espagnol, qui l'éleva à la dure et avec lequel elle restera longtemps brouillée, elle monte sur scène dès l'âge de cinq ans pour remplacer au pied levé une chanteuse victime d'un trou de mémoire. A dix-huit ans, elle se produit à Londres, avec un succès immédiat. Lors d'une tournée en Amérique, elle rencontre un banquier français, qu'elle épouse malgré son âge avancé, avant de s'apercevoir qu'il est au bord de la ruine et ne songe qu'à vivre à ses crochets. Le grand amour de sa vie sera le violoniste belge Charles de Bériot, dont elle fait la connaissance à Paris. Son premier mariage annulé grâce à Lafayette, elle épouse Bériot en secondes noces. Elle se réconcilie avec son père, connaît un triomphe à Venise et fait une grave chute de cheval en Angleterre, dont elle mourra après un ultime tour de chant à Manchester, à l'âge de vingt-huit ans.

lundi 8 décembre 2008

Donne-moi tes yeux (1943)

Sortie : le 24 novembre 1943 au cinéma Le Biarritz. - Paris.

Durée : 90 minutes.

Synopsis : Lors d'un vernissage au Palais de Tokyo, le sculpteur François Bressoles fait la connaissance d'une jeune fille, Catherine. Séduit par sa beauté, il la persuade de lui servir de modèle. Il en tombe amoureux et lui demande de l'épouser. Elle est sur le point de dire oui, quand brusquement il change d'attitude à son égard, devient hargneux et insolent. Il s'intéresse à un autre modèle, vulgaire chanteuse de cabaret. Après une scène pénible, c'est la rupture. Mais Catherine comprend bientôt la raison de ce revirement : son amant est en train de perdre la vue, et ne veut pas lui imposer la promiscuité de la vie conjugale auprès d'un aveugle. L'amour sera le plus fort : elle vivra à ses côtés et lui.

dimanche 7 décembre 2008

Le Destin fabuleux de Désirée Clary (1941)

Sortie : le 4 septembre 1942 aux cinémas Marivaux et Marbœuf à Paris.
Durée : 118 minutes.
Synopsis : A Marseille, l'officier Bernadotte présente en 1789 un billet de logement à l'ingénieur Clary, il fait ainsi la rencontre avec Désirée, une des filles de Clary. Cinq ans plus tard, Julie Clary sera courtisée par Joseph Bonaparte, qui n'est pas indifférent au charme de Désirée. Il hésite entre les deux jeunes femmes, aussi les présente à son frère aîné, Napoléon, afin qu'il le conseille. Celui-ci décide que Julie convient mieux au caractère de Joseph, et jure son amour perpétuel à Désirée. Mais bientôt il part pour Paris, où il rencontre Joséphine de Beauharnais...

samedi 6 décembre 2008

Ils étaient neuf célibataires (1939)

Sortie : le 27 octobre 1939 aux cinémas Marignan et Colisée à Paris.

Durée : 120 minutes.

Synopsis : Des décrets-lois réglementent sévèrement la résidence en France des étrangers non naturalisés. Jean Lécuyer imagine de fournir des maris honoraires aux dames étrangères dans l'embarras. Neuf célibataires sont réunis. Sept vont trouver preneuses et, après la cérémonie, égayés par le repas, émoustillés, les voici qui s'évadent de l'hospice pour aller retrouver leurs femmes légitimes. Athanase, faux aveugle, bien qu'il apprécie fort la compagnie et le tempérament espagnol de Consuelo, s'éloignera. Il prise trop la liberté pour supporter la vue de ses nouveaux gendres : deux sergents de ville. Le doux Antonin, que Madame Picaillon de Cheniset faisait naguère molester par son valet de chambre, est retors et roublard en matière de déclarations d'impôts. Madame Picaillon de Cheniset, riche bourgeoise, est avare. Ils ne se quitteront plus. Adolphe a « épousé » une petite Anglaise qui chante dans un cabaret. Elle a des peines de cœur. Le vieil Adolphe se fera passer pour son père et facilitera ses amours. Alexandre a été choisi par une superbe créature, femme entretenue ; il le comprend vite et pour ne pas troubler la vie de Margaret, il jouera le maître d'hôtel pendant le repas qu'il aurait pu gâter. Adhémar Colombinet de la Jonchère va trouver, grâce à Isabelle Patureau, une « maison » tout à fait accueillante. Quant à Amédée, il rejoindra au cirque Mi-Ha-Ou, petite danseuse chinoise. Reste Agénor. La comtesse Stacia l'avait désigné pour être son mari. Mais à la mairie, Jean Lécuyer a pu substituer ses papiers à ceux d'Agénor. Le voici marié à Stacia ; tant mieux pour Agénor, qui aurait été bigame, attendu qu'il est bel et bien marié avec la femme de chambre de la comtesse.

vendredi 5 décembre 2008

Remontons les Champs-Élysées (1938)

Film sortie : Le 1er décembre 1938 au cinéma Normandie à Paris.
Durée : 97 minutes.
Synopsis : De 1697 à 1938, de l'Étoile à la Concorde, de Louis XV au Roi d'Angleterre, l'histoire des Champs-Élysées racontée à bâtons rompus à ses élèves par un professeur, dont l'arrière grand-père était le fils de Louis XV et d'une belle inconnue : « Véridique et parfois vraisemblable car je prétends que ce n'est pas mentir que d'affirmer affrontement des vraisemblances irréfutables. Oui, je revendique le droit absolu de supposer des incidents restés secrets et de conter des aventures dont je n'ai pas trouvé la preuve du contraire. »

jeudi 4 décembre 2008

Quadrille (1938)

■ d'après sa pièce Quadrille.

Sortie : le 25 janvier 1938 au cinéma Marivaux à Paris.

Durée : 92 minutes.

Synopsis : Carl Herickson, l'irrésistible jeune premier américain, arrive à Paris. Parmi ceux qui vont l'accueillir au Ritz, la journaliste Claudine André, Philippe de Moranne, rédacteur en chef de Paris Soir, et sa maîtresse, la comédienne Paulette Nanteuil. Carl est d'autant plus surpris de reconnaître Paulette, le soir même, sur la scène du Théâtre du Gymnase, qu'elle lui avait donné au Ritz un autographe signé Claudine André. Afin de se faire pardonner, elle accepte l'invitation à souper de Carl. Pour la première fois depuis six ans de vie commune, Philippe aura passé la nuit sans voir rentrer sa compagne. Le quadrille est en place. Philippe trouve beaucoup de charme à Claudine, qui veut séduire Carl. Paulette souhaite garder Carl et ne pas perdre Philippe. Tout se terminera, après un double adultère, par un double mariage.

mercredi 3 décembre 2008

Les Perles de la Couronne (1937)

■ aide réalisateur de Christian-Jaque.

Sortie : 12 mai 1937 au cinéma Marignan - Paris.

Durée : 100 minutes.

Prix pour le meilleur scénario à la Vème Mostra d'Arte Cinematografica à Venise en 1937.

Synopsis : L'écrivain François Martin raconte à sa femme l'histoire merveilleuse de sept perles fines. A travers quatre cents ans d'histoire, depuis François Ier à nos jours, de ces perles qui furent à l'origine du collier transmis de cour en cour, de règne en règne, après quoi elles s'en allèrent vers leurs destins différents, misérables ou splendides...

mardi 2 décembre 2008

Désiré (1937)

■ tiré de la comédie Désiré.

Sortie : 3 décembre 1937 au cinéma Marignan - Paris

Durée : 92 minutes.

Synopsis : Odette Cléry, une jeune comédienne élégante, maîtresse du ministre Montignac, qui l'entretient sur un grand pied, engage à son service un maître d'hôtel impeccable et très stylé, prénommé Désiré. Elle apprend incidemment qu'il a été renvoyé de sa dernière place pour cause de trop grand empressement auprès de sa patronne, une princesse russe. Désiré rectifie les faits : la dame s'est donnée à lui sans qu'il ait beaucoup à se forcer. Son zèle et sa séduction le condamnent à ce genre d'incartades. Aucune crainte, toutefois, avec Odette : elle n'est pas son type. Et pourtant, à quelque temps de là, alors qu'ils se trouvent tous en vacances à Deauville, le Don Juan de l'office se met à rêver à la jeune femme : après tout, n'est-elle pas déjà, socialement parlant, sa maîtresse ? Elle, de son côté, prononce le nom de Désiré dans son sommeil. Le ministre s'émeut. Pour éviter le pire (ou le meilleur) qui ne manquerait pas de se produire, le valet, magnanime, rend son tablier, après avoir dispensé à la belle Odette quelques conseils pour sa future carrière.

Le Mot de Cambronne (1937)

■ d'après sa pièce Le Mot de Cambronne.

Sortie : le 26 mars 1937 au cinéma Normandie à Paris.

Durée : 36 minutes.

Synopsis : Le Général Cambronne est à la retraite, il vit avec son épouse d'origine anglaise. Imaginons qu'elle ne connaît pas certains mots, notamment celui de son mari, que tout le monde met de la malice à y faire allusion et qu'elle désire l'apprendre enfin...

lundi 1 décembre 2008

Mon père avait raison (1936)

■ tiré de la comédie Mon père avait raison.

Décors : Meubles et tableaux appartenant à l'auteur.

Sortie : 27 novembre 1936 au cinéma Colisée - Paris.

Durée : 94 minutes.

Synopsis : Le film respecte rigoureusement la division de la pièce en trois actes, coupé de brefs intermèdes de personnages marchant dans un parc :

I. Un architecte, Charles Bellanger, écoute les conseils de vie que lui prodigue son père Adolphe, fringant septuagénaire : il faut être égoïste, ne pas se prendre au sérieux, ne pas craindre la solitude, éviter toute attache conjugale, car. Sur ces entrefaites, Charles apprend que son épouse est sur le point de le quitter. Il n'en fait pas un drame et décide de se consacrer à l'éducation de son fils, le petit Maurice.

II. Vingt ans plus tard, Maurice est devenu un séduisant jeune homme, qui a pour maîtresse une certaine Loulou. Celle-ci est une fine mouche, qui compte bien se faire épouser. Charles accepte de jouer les bons offices, avec l'espoir d'y trouver son compte. C'est à ce moment que sa femme lui annonce son retour, perspective qui ne le réjouit guère : il lui conseille de revenir dans dix ans...

III. Charles vit dans l'aisance et la futilité. Son fils, inquiet de son comportement, le fait examiner par un médecin. Rien de grave : il se contente d'appliquer les préceptes de son père. Maurice suivra le même chemin. Car les pères ont toujours raison...